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Les amis de la musique en charolais, brionnais, bourbonnais

L'objet de notre association est de faire connaître, aimer et comprendre la musique et la diffuser toujours dans la convivialité avec exigence et simplicité.

 

Des concerts, apéritifs-concerts, goûters en musique, lecture de grands textes, expositions d'instruments (2021 était consacrée aux instruments mécaniques, 2022 était consacrée à l'histoire de la coiffure, avec plus de 3100 visiteurs!) présentation de notre magnifique collection permanente de pianos anciens, master-classes... une variété d’événements a pu satisfaire votre curiosité et votre sensibilité lors de ces dernières années.

Les artistes internationaux et les jeunes talents ont fait  résonner les sites historiques de Paray-le Monial, le Cloître , ses galeries et sa salle des boiseries, le Musée du Hiéron et la Basilique, mais également l'église de Montaiguët en Forez ou l'église de Châtelperron. Nous avons fait découvrir des musiciens de grand talent mais aussi des compositeurs (comme Louis Vierne). Le public a été avide d'apprendre et d'écouter en ces années si difficiles. La fréquentation a dépassé tout ce qu'on aurait pu imaginer. Cela nous encourage à persévérer dans la même voie de l'exigence.

Cette année 2024 marquera notre 40ème anniversaire: Hopkinson Smith, Jordi Savall, Scott Ross, Gustav Leonhardt avaient autrefois éveillé le public des "amis de la musique" au répertoire ancien. De très nombreux autres interprètes (plus de 500 maintenant!) les ont suivis pour notre plus grand plaisir. Schoenberg, Jolivet, Messiaen, mais aussi le répertoire du Xème siècle, Beethoven seront célébrés à Paray le Monial. Le "grand invité" de cette année sera cependant Gabriel Fauré, dont nous célèbrerons le 100ème anniversaire de la mort. Une grande exposition autour de costumes de théâtre et de danse du XVIIème siècle se tiendra également au cloître.

Le partage est notre maître mot, une fois de plus. Nous sommes des militants: nous défendons la musique classique, si menacée par l'inculture qui se généralise...

Le président, Patrice BOINET

Marleen et Sigiswald KUIJKEN, Marco HORVAT présidents d'honneur.

Nous remercions la municipalité de Paray-le Monial pour son aide, et tout particulièrement Monsieur Nesme, son Maire, mais aussi Dominique Dendrael, ex-conservateur du musée du Hiéron, Maud Siron, la nouvelle directrice de ce musée et Géraldine Ballot, directrice de l'Office de Tourisme. Merci également  à Nathalie Boulnois pour sa création du logo des 'Polyphoniales'. Merci également à la SNCF pour son partenariat des dernières années.

PROCHAINS CONCERTS:

Apéritif-concert violon et clavier. Vendredi 3 mai 11h, musée du Hiéron. SUE-YING KOANG, violon, et VONCENT BERNHARDT, clavecin.
Musique à la Cour de Saxe.

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C’est un grand plaisir pour nous de rendre hommage à l’une des plus belles villes européennes. Les français vont peu en Allemagne, la connaissent encore moins, notre passé commun n’y étant pas pour rien… Et pourtant, que de richesses de toutes sortes dans ce pays qui a payé très cher les violences qu’il a fait subir au monde entier ! Dresde , la « Florence de l’Elbe » devrait sans le moindre doute faire partie des villes à avoir absolument vues, tout comme Amsterdam, Séville, Grenade ou les paradis italiens. Bordée par ce fleuve parfois capricieux, elle retrouve depuis 1989 sa fierté, son élégance saxonne, sa lumière presque italienne. Le bombardement de 1945 l’avait entièrement rasée. La Saxe ayant été échangée contre Berlin, elle passa pour son malheur en secteur soviétique, en RDA. Elle est demeurée quasiment à l’état de ruine jusqu’à la chute du mur de Berlin et soumise à la surveillance généralisée de la Stasi. Ses richesses patrimoniales sont restées cachées pour ne pas être pillées. On a construit des bâtiments grisâtres, sinistres spécialités des occupants soviétiques, aux fresques collectivistes à vomir. Après la réunification, le pays a entamé une reconstruction et une rénovation dont nous, français, n’avons absolument pas réalisé la dimension : il s’agissait de reconstruire tout un pays, l’Allemagne de l’Est : partout des chantiers gigantesques, des rénovations. Dresde a miraculeusement été quasiment rebâtie. La « Frauenkirche », qu’on croyait définitivement perdue, existe de nouveau, , avec son orgue magnifique, les musées, les palais, l’opéra, tout resplendit ! Les allemands forcent l’admiration.

La Saxe a connu un passé glorieux au XVIIIème siècle. Ses choix pro-napoléoniens puis pro-autrichiens l’ont fait disparaître en tant que vrai état en 1871 lorsque Bismarck l’a intégrée à l’Empire. Deux souverains en ont imprégné très fortement la vie culturelle : Fredéric Auguste I, converti au catholicisme et élu roi de Pologne, réunit les deux couronnes. Fort opportunément, il marie son héritier à la fille de l’Empereur et ses deux petites filles au roi d’Espagne et au futur Louis XV ! Frédéric « le Fort » fait ainsi de Dresde la « Florence de l’Elbe » en attirant un très grand nombre d’artistes italiens et français. Il créé la manufacture de Meissen (porcelaines de Saxe). Tout ce que la musique compte de compositeurs et de virtuoses passe par cette capitale, carrefour de la « Mitteleuropa ». Son fils, Frédéric Auguste II poursuivra sa politique de grandeur. Ce grand souverain est l’arrière-arrière grand-père de… George Sand !

Dimanche 5 mai, 17h à l'église: découverte de NEUILLY EN DONJON. Concert Fauré avec BETH TAYLOR, chant, et MARCIA HADJIMARKOS, piano

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De la mélodie française …

 

Le romantisme allemand a puisé largement dans le folklore populaire. Le lied repose donc sur une tradition de poésie et de chant ancrée dans l’âme allemande. Très souvent sa forme permet des répétitions, ce qui est toujours plus confortable pour l’auditeur. D’où sa large diffusion auprès de toutes les couches de la population. La nation française étant très ancienne, sa musique put explorer des rivages lointains nettement plus audacieux sans avoir à fouiller dans ses racines. La fin du XIXème et le début du XXème siècles fut une période rare où poésie et musique cheminèrent de concert avec une qualité tout à fait exceptionnelle. Nul besoin d’illustration ; la musique est là pour suggérer, suivre de très près le texte sans uniformité, répétition ou retour en arrière. L’influence de Liszt n’y fut pas pour rien. Le revers de la médaille fut que cette recherche de perfection et de nouveauté les menèrent très loin et laissèrent sur le bord le public le plus simple, plus enclin à applaudir les musiques faciles d’un Massenet, d’un Charpentier ou même l’opérette. Prenons cependant le temps d’écouter ces centaines de mélodies de Gounod, Berlioz, Bizet, Saint Saëns, Debussy, Lalo, Ravel, Roussel, Chabrier et bien d’autres. On y découvrira des enchantements exceptionnels, de l’humour, de la fantaisie, et une émotion toujours à fleur de peau. Bref : la grande classe !

Gabriel Fauré domine ce paysage. Peu ouvert aux débordements romantiques et à leurs déversements de flots extravertis, il n’est pas un symphoniste. Tout chez lui est piano et chant. Sa musique est l’une des plus pures de l’histoire, sans jamais rien de trop. Il n’a que faire du pittoresque ou de l’anecdotique. Sa musique ne sent jamais le carton pâte... Tout est chez lui émotion pure. Il a trouvé en Verlaine « son » poète. En effet, on ne peut dire qui, de l’un ou de l’autre, est le plus génial. (on comparera à l’occasion les mêmes mélodies écrites par Debussy, qui en traduit très différemment les émotions). L’influence de Fauré fut grande, notamment par le modernisme de sa gestion du Conservatoire de Paris, qu’il révolutionna complètement. Nous sommes heureux de pouvoir célébrer le centenaire de sa mort dans ce petit village de l’Allier, avec deux interprètes exceptionnelles.

Voici, ci-dessous, un aperçu du programme 2024. En cliquant sur chaque image, le titre et la date du concert apparaîtront. Pour avoir toute la liste sous les yeux, merci de vous reporter à la page "PROGRAMMES"

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